J'ai été cliniquement diagnostiqué avec un burnout à l'âge de 18ans AMA

DIagnostiqué a postiori avec de l'anxiété à 12 ans, j'ai fait un burnout à l'âge de 18ans AMA

Je suis ouvert à toutes les questions donc faites vous plaisir !

Coucou !

Alors déjà bravo pour t'en être sorti (j'espère ?)
Ensuite, qu'entends-tu par burn-out ? Car, jusqu'ici, de ma perception, un burn-out était forcément professionnel, donc j'aimerais savoir comment ça s'est passé et comment as-tu réagi quand tu t'es senti partir ?
Ayant moi-même eu un burn-out professionnel, je me demandais si toi aussi tu as eu le réflexe médecin pour avoir un repos etc.

Bonjour.

J'espère que ça va mieux depuis. Je pense qu'il faut commencer par de la contextualisation. Le burnout a eu lieu quand tu étais en prépa, dans quelles circonstances ?

Merci.

Heya,

Déjà, désolé pour tes troubles, ce n'est pas quelque chose de facile à gérer (ayant eu moi-même un burn-out fin 2019)

Tu parles du coup d'un trouble anxieux suivi d'un burn-out à 18 ans. était-ce du à ta situation qui te forçait à bosser plus que de raison/trouver une échappatoire dans le travail (parents exigeants/classe prépa) ou était-ce du à autre chose ?

Si c'est le cas, quelle était ta situation ?

Coucou !
Bravo pour avoir le courage de témoigner !

Il peut être difficile d'en parler, et j'espère ne pas être trop "intrusif" avec mes questions !
Comment s'est déroulé ton diagnostic des troubles anxieux (était-ce de ton fait, tes parents, ton médecin généraliste...) ? Quel accompagnement t'a-t-on proposé, et continues-tu d'être accompagné.e. (médicalement ou autre) actuellement ?

Coucou,
Je suis choqué que quasiment tout le monde qui répond dit avoir fait un burn out (c'est aussi mon cas, enfin plutôt un épuisement professionnel, je ne sais pas si c'était vraiment un burn out car j'ai lu qu'il y avait une dimension "perte de sens" dans le burn out).

Bref, quelle a été la réaction de ton entourage ? Soutien, minimisation de ta souffrance, ignorance ? L'anxiété et le burn out sont souvent minimisés par l'entourage/le cercle social quand il ne sait pas faire la différence entre le stress qu'on ressent tous et l'anxiété.

Merci !

Merci Di-mort, Oni et Lone. Je vais répondre à vos questions plus ou moins en même temps car je pense que la question d'Oni et Lone répondent en partie à celle de Di-Mort et que vos deux questions se rejoignent. Si jamais, le 23 janvier ça a fait 4ans comme ça vous avait le facteur temps.

Du coup, petit flashback, à ce qu'était ma vie d'avant et mes journées types. Ça permettra à toi Di-mort de comprendre comment ça a pu m'arriver. C'est pas professionnel mais on est dans le même délire.
Je faisais beaucoup de musique. Je me défoncais à ça par plaisir mais aussi par pression de mon entourage, j y reviendrai. Très jeune (11-12ans) mon conservatoire m'a classé dans la catégorie "espoir élite". Cela signifie que j'ai 4 heures de cours au lycée/collège qui sautent pour que je puisse étudier,faire mes devoirs ou m'entrainer mais ça veut sortir dire que j'ai deux fois plus de boulot et que mes bourses sont conditionnées à mes performances. Les 4 heures de cours en moins c'était surtout dormir probablement ce qui m'a sauvé de pas mourir avant.
Du coup la semaine type, c'était:
Lundi 8h-17h cours
+ 1h20 de trajet jusqu'au conservatoire en train + 2h de cours avec une arrivée au final à 22-23h chez moi

Mardi mercredi jeudi --> 8h-17h les cours 17h-19h entrainement de l'instrument puis ensuite devoir/etude jusqu'à 21h-22h puis repas dodo
Vendredi --> 8h-17h cours, 17h-19h entrainement de l instrument 19h-19h30 repas puis depart pour une repetition de 20h à 22h

Samedi dimanche: repetition de 9h à 16h avec en prime 1h20 de train donc départ à 7h du matin

Puis ça recommence lundi

À ce programme, il faut rajouter les 3 concours nationaux auxquels je participais qui faisait tripler mes heures de boulot 2 semaine avant à cause de mon père. J'y reviendrai. Voila en gros les circonstances pour repondre à Oni et pour le côté Burnout pro pour Di-Mort (la suite de tes questions est plus loin)

était-ce du à ta situation qui te forçait à bosser plus que de raison/trouver une échappatoire dans le travail (parents exigeants/classe prépa) ou était-ce du à autre chose ?

Alors ça forcement ! J'ai connu des centaines de sportifs d'élite/musiciens d'élite qui avaient le même programme que moi qui vont aujourd hui toujours bien et qui sont connus dans leur domaine. Le truc, c'était les 3 concours nationaux. Je détestais ça. Cette ambiance d'ultra compétition ou UNE ERREUR te coûte les 15 premières places, c'était d'un tel stress. L'entierté de mon travail (+ de 100 heures pour certains morceaux) qui pouvait être anéanti parce que dans le stress ma mémoire musculaire buguait. Ça, c'était le stress que je me mettais personellement mais à côté de celui que les autres mettaient sur moi c'est du pipi de chat. Les autres se sont mon professeur du conservatoire et mon père. Mon père vivait à travers moi la carrière musicale qu'il a jamais eu. C'était le top 1 ou t'es une merde (supra drole ca vu que sur tous les concours que j'ai fait j'ai que des 2ème place sauf une fois xD ). Cela signifie que 2 semaines avant l'échéance c'était le régime militaire. Plus de jeux vidéos, plus de téléphone le soir, plus de sorties le weekend et c'était musique musique et musique. L'entrainement de 2h quotidien devenait des entrainements de 4h-5-6h sans pause jusqu'à 21-22-23h ou jusqu'à ce que physiquement ça ne soit plus possible. Quand quelqu'un met autant d'énergie à vous entrainer, imaginez la pression qui est mis sur vous et surtout imaginez la pression permanente même hors période de concours. On est à un tel point qu' une semaine avant un concours national j'ai volontairement oublié mon instrument dans le train comme ça je pouvais arreter de repeter (c'est arrivé 1 semaine avant le burnout coincidence je ne pense pas) Bref ma pression personnelle et celle de mon père ensemble c'était un cocktail voué à exploser.

Voila l'historique a été fait dans les grandes lignes. Je reprends les questions dans l'ordre en commençant par la deuxième partie de celle de Di-mort

j'aimerais savoir comment ça s'est passé et comment as-tu réagi quand tu t'es senti partir ?

Chez moi, ça a été quelque chose d'hyper violent tant ça a crée de l'incompréhension dans ma vie. J'étais en cours de physique au lycée 1ère heure du lundi matin après des semaines ultra chargées et surtout un évènement qui a fait déborder le vase.
Flashback: Le dimanche, après une semaine type, j'ai eu un concert et après le concert, j'ai bu 3 desperados. J'ai eu soudainement envie de vomir comme après avoir trop bu alors que ce n'était que 3 desperados. J'ai arreté de boire et je me suis fait ramener chez moi dans un mal incompréhensible mais je me disais "bon ok c'est la fatigue". C'était en effet de la fatigue mais surtout mon corps qui commençait à se rebeller.
Retour au cours de physique
j'écoute donc le cours et là soudainement, je repense à cette sensation d'envie de vomir de la veille problème: j'ai horriblement peur de vomir en public donc bam anxiété. LÀ CE FUT LE DRAME TOTAL comme si ce micro-évènement avait été l'évènement de trop. Soudainement, des nausées comme si chaque seconde j'allais vomir, ceci me forçant à quitter la salle au pas de course sans avertir personne direction les toilettes. Pendant 45min, des nausées horribles. À chaque fois que je croyais que c'étais fini, ça recommençait. Depuis ce moment, jusqu'au début de mon traitement médicamenteux (intervenu 8h après merci à mon médecin), impossible de rentrer dans des batiments/endroits clos à part ma chambre. À chaque tentative, mon corps me disait non à coup de nausées. Pendant des mois, le petit moi dans ma tête était en position foetale. J'ai accumulé + de 170 heures d'absence au lycée en 1 semestre. L'entierté du mal être que je vivais s'était matérialisé en sensation physique. À partir de cette date, j'ai eu des troubles du sommeil, de la claustrophobie, des troubles digestifs, trouble de la concentration, le mal des transports et j'étais malade de X ou Y trucs tous les 4 matins alors qu'avant si j'avais une grippe tous les 2 ans c'était un miracle. Certaines de ces choses ont diminué avec le temps ou disparu mais certaines sont aujourd'hui une part de ma vie quotidienne.

Comment s'est déroulé ton diagnostic des troubles anxieux (était-ce de ton fait, tes parents, ton médecin généraliste...) ? Quel accompagnement t'a-t-on proposé, et continues-tu d'être accompagné.e. (médicalement ou autre) actuellement ?

Merci Fenrill pour ta question ! Mon diagnostic a été forcé par les problèmes de santé que ça a engendré. Mon médecin m'a mis au Benzodiazépine (aka Xanax) à contre coeur. Il m a fait tester des médicaments de plus en plus fort de 10h le matin à 20h mais il y a que le Xanax qui a fonctionné. Ça, c'est le premier accompagnement qu'on m'a donné et que j'ai absolument tout fait pour en prendre un minimum tant ça me mettait dans des états de mort cérébral. (Prenez pas sa en drogue pour les lol c est vraiment la pire connerie que vous pouvez faire) Aujourd'hui, j'en ai que pour les situations incontrolables comme prendre l'avion. Le deuxième accompagnement, ça a été la psychiatrie. Un rendez-vous chaque semaine mais malheureusement après 1 mois, pris dans mon mal être, j'ai oublié deux rendez vous de suite et j'ai plus osé y aller tellement j'avais honte. Si vous lisez ça et que vous avez des troubles psy, faites pas comme moi. Les psychiatres comprennent. Profitez de la chance que vous avez de parler à un médecin.
Le troisième accompagnement, c'est moi-même. À partir de ce jour fatidique, je n'ai plus mis un pied au conservatoire ou dans les ensembles pour lesquels je travaillais. J'ai juste repris la fanfare de mon village depuis.
Aujourd'hui, il me reste mon pote le Xanax comme écrit plus haut et mon médecin traitant que je vois une fois par an/tous les 6 mois pour discuter de l'évolution des symptômes.

quelle a été la réaction de ton entourage ? Soutien, minimisation de ta souffrance, ignorance ? L'anxiété et le burn out sont souvent minimisés par l'entourage/le cercle social quand il ne sait pas faire la différence entre le stress qu'on ressent tous et l'anxiété.

I was waiting for this one. TURN IT UP ! Avant tout, meme si aucun lira ça, je voulais remercier L'ENSEMBLE des enseignants de mon lycée. Ils sont probablement la raison pour laquelle je m'en suis si bien sorti. Ils ont jamais rien dit pour mes absences. Ils m'ont tous laissé dormir en classe quand le Xanax me mettait KO. Ils ont accepté mon refus de faciliter mon programme et m'ont permis de repousser certains examens ou d'en refaire certains. (Anecdote: J'ai fait une dissertation sous xanax. J'ai écrit demain "2 " genre j'ai dessiné la main). Ils ont entièrement compris ce qui se passait et ont tous joué le jeu. Grand merci à eux !

Voila maintenant on part sur les tacles à la gorge. Mon père a forcément mal vécu le truc lui qui mettait tant d'espoir en moi. Le burnout était une fin de tournage. Sa reaction etait probablement la chose dont j'avais le plus peur mon grand frère ayant fait une dépression et ayant entendu ce qu on lui disait dans le temps. Ça a pas manqué lol . Il a mis des mois à comprendre et aujourd hui le mot Burnout est tabou parce qu il sait qu il en est en parti responsable. Mon papa est vieille école pour lui les maladies mentales ça existait pas et je lui en ai jamais voulu pour rien. Mon papa a tout fait pour que ses enfants soient les meilleurs parce qu il a jamais rien eu et qu'il a vecu le racisme dans mon pays. Il s'est dit que si ses enfants étaient les meilleurs la société était obligé de leur laisser une place malgré leurs origines. Il a été trop loin sur la pression mise et il a pas noté les red flags mais personne a de mode d'emploi pour etre papa donc je lui en voudrai jamais. ça m'a meme jamais traversé l esprit de lui en vouloir. C'était un petit disclaimer pas que vous soyez trop violent avec mon papa après.
Le reste de mon entourage l'a plutot bien pris. Par contre, dans le milieu de la musique, personne a compris. Je me suis fait cracher dessus sous pretexte que "il exagere j ai plus que lui moi ca va bien" ou "ah il aurait pu nous prevenir plus tot qu il partait". Tous sauf quelques exceptions m'ont chié dessus allègrement ça a été le plus dur de tout. Des gens que je considerais comme des amis, des proches et meme un ensemble de musique que je voyais comme une deuxieme famille m'ont laché, détruit, marché dessus et ont été les colporteurs de rumeurs douteuses sur moi. Aujourd'hui, je suis un pestiféré dans le monde régional de la musique. C'est toujours très dur pour moi. J'ai un sentiment de culpabilité quand bien même je sais que j'y étais pour rien. Après le burnout, j'avais donc tout perdu. Même si sur la fin, je comprenais plus beaucoup pourquoi je faisais autant de musique, là j'avais vraiment plus aucun sens dans ma vie. Il me restait 5-6 amis alors que je croyais en avoir 20 et ma copine la boss. Plus de passion, plus de hobbys et un max de temps libre.

J'espère avoir répondu correctement. Hésitez pas à la reposer si jamais !

Merci bcp pour ta réponse !! Avec un peu de contexte, ça m'avance déjà un peu plus sur ce que je peux te demander !

Tu parles bcp de ton papa dans tes réponses... Qu'en est-il de ta maman, sans indiscrétion ? Voyait-elle ton père comme trop exigeant avec toi ou pas forcément ?

Tu dis avoir développé de gros pbs de santé, et je suis content pour toi que tu aies réussi à t'en sortir en partie, mais tu dis aussi qu'avec ça tu as perdu une passion, tristement... Quel est désormais ton rapport à la musique ? Tu n'en joues donc plus (vraiment), mais arrives-tu à en écouter ? Et penses-tu t'être reconstruit sur un projet professionnel ou personnel futur ?

Merci pour tes réponses ! Ton instrument "oublié" dans le train, c'est ce genre de signal d'alarme que je voulais connaître; voir si tu avais bien eu ce signe qui te permet de réaliser que ça ne va pas quand tu le vois d'un œil extérieur...

AskMeAnything a écrit:J'ai un sentiment de culpabilité quand bien même je sais que j'y étais pour rien. Après le burnout, j'avais donc tout perdu. Même si sur la fin, je comprenais plus beaucoup pourquoi je faisais autant de musique, là j'avais vraiment plus aucun sens dans ma vie. Il me restait 5-6 amis alors que je croyais en avoir 20 et ma copine la boss. Plus de passion, plus de hobbys et un max de temps libre.

Courage. Malheureusement, les émotions sont très difficiles à réguler pour quelques uns d'entre nous et il suffit malheureusement d'une pensée pour que ça reparte :/
Le tout est d'être conscient de ses sentiments et de ne pas les réprimer. Au contraire, ça ne fait qu'empirer si tu le fais. Plutôt observer ce ressenti comme on observe des voitures à la fenêtre.

Du coup, si je comprends bien, ta passion pour la musique était avant tout un loisir plus qu'une ambition ? Et par conséquent, qu'est-ce qui t'a donné l'envie (en dehors de l'ambition de ton père) de poursuivre dans cette voie-là initialement ?

Bonjour, merci de ce témoignage.

Première question comment va-tu aujourd'hui? As tu encore des séquelles du burnout au niveau de ta santé psychologique?

Comme ta vie a été au contact de la musique de haut niveau toute ta vie? comment tu envasige ton avenir personnel ou professionnel?

Salut! Tout d'abord merci beaucoup pour l'AMA, les questions posées étaient celles que j'aurais voulu poser et c'était très intéressant de te lire.

Tu as abordé à un moment l'accompagnement de tes profs de lycée qui n'ont jamais été un poids pour toi et ont compris ta situation. En tant que prof débutant le mois prochain, je me demandais si tu pouvais m'apporter plus de précisions à ce niveau-là, est-ce qu'ils t'ont simplement laissé tranquille ou est-ce que tu as reçu de l'aide de leur part ? Qu'ont-ils fait qui t'a vraiment fait du bien à titre personnel ? Qu'aurais-tu aimé de plus ? Est plus généralement, comment repérer des élèves en situation d'anxiété ou de burnout, et quelle est la meilleure manière de réagir selon toi ?
Merci beaucoup encore une fois.

Merci Ornitho, Lone et Di-mort pour vos questions

Tu parles bcp de ton papa dans tes réponses... Qu'en
est-il de ta maman, sans indiscrétion ? Voyait-elle ton père comme trop exigeant avec toi ou pas forcément ?

Ma maman percevait mon mal être plus que quiconque et en parlait à mon père. Ça m'a permis de récupérer mon téléphone pendant les phases de concours sur la fin et de faciliter les désamorçages lors des conflits. Elle m a toujours expliqué pourquoi mon papa faisait ça et qu'au fond malgré ce qu il se passait il y avait beaucoup de bienvaillance juste pas les manière. Après elle est resté en retrait car non musicienne donc c etait un truc entre mon papa et moi.

Quel est désormais ton rapport à la musique ? Tu n'en joues donc plus (vraiment), mais arrives-tu à en écouter ? Et penses-tu t'être reconstruit sur un projet professionnel ou personnel futur ?

Mon rapport à la musique aujourd'hui, c'est un petit hobby. Je joue pour l'harmonie de mon village mais après c'est sans plus. Je reste gros consommateur de musiques et j'écoute toujours volontiers de la littérature originale pour mon instrument. J'ai vraiment aucun trigger sur cette période de ma vie. J'ai vraiment fait un travail de réflexion et de déconstruction du phénomène qui me permet d'avoir zéro soucis de ce côté là (d'où la possibilité d'en parler ouvertement ici)
Professionel, absolument pas. Je suis retourné sur mes envies professionelles d'enfance et j'avance dans cette optique je laisse la vie me mener. Toutefois, personnellement, j'ai retrouvé une passion qui me prend du temps (+ flexible par contre) et qui m'anime. Si j'en avais pas retrouvé, la vie serait un peu compliqué.

Du coup, si je comprends bien, ta passion pour la musique était avant tout un loisir plus qu'une ambition ? Et par conséquent, qu'est-ce qui t'a donné l'envie (en dehors de l'ambition de ton père) de poursuivre dans cette voie-là initialement ?

C'est devenu une ambition du moment que j'avais le potentiel(financier, temporel, facilité etc...)pour que cela en devienne une.
La musique, c'est une histoire de famille. Mon père a fait du hautbois (instrument fictif), mon frère aussi et moi pareil. C'est une passion commune et on baigne dedans depuis petit. Quand on te propose de vivre de ta passion, c'est dur de refuser. C est un peu avoir accès à des boulots normalement inaccesibles. Pour moi, c'était une évidence et c'est pour ca que malgré tout ça j'ai jamais freiné des quatres fers pour que ca s'arrête.

Première question comment va-tu aujourd'hui? As tu encore des séquelles du burnout au niveau de ta santé psychologique?Comme ta vie a été au contact de la musique de haut niveau toute ta vie? comment tu envasige ton avenir personnel ou professionnel?

Je vais plutôt bien je dirai. J'ai arreté de me poser les questions :"pourquoi je peux pas être en bonne santé comme tout le monde?" Ou "ça fait quoi de ne jamais avoir une douleur ou une sensation génante dans le corps". D'ailleurs, je me suis tjrs demandé s'il y a que moi qui pense ça. Dites moi si vous aussi :')

Des séquelles, j'en ai encore et la pire, c'est les troubles de la concentration. Je vais d'ailleurs voir mon médecin dans une semaine pour avoir accès à un traitement ou à quelque chose parce que j'ai vraiment peur pour la dernière ligne droite de mes études. Pour le reste, c'est un petit peu donc ça se déclenche dans les cas extrêmes ou périodique. Je pense aux insomnies qui sont assez sensible à mon niveau d'anxiété mais prendre l'avion aussi (1g de Xanax ne suffit pas à m'inhiber totalement et 1g c est beaucoup), le mal des transports (c'est pas vrm un mal mais en gros ça déclenche de l'anxiété qui déclenche des nausées chez moi) et le pire de tous c'est l'émétophobie ou là je suis plus que traumatisé.

A la deuxième question, la réponse est simple : je fais ce que j'aime et je verrai ce que je peux en faire.

Merci Cumulo pour ta question

En tant que prof débutant le mois prochain, je me demandais si tu pouvais m'apporter plus de précisions à ce niveau-là, est-ce qu'ils t'ont simplement laissé tranquille ou est-ce que tu as reçu de l'aide de leur part ? Qu'ont-ils fait qui t'a vraiment fait du bien à titre personnel ? Qu'aurais-tu aimé de plus ? Est plus généralement, comment repérer des élèves en situation d'anxiété ou de burnout, et quelle est la meilleure manière de réagir selon toi ?

Tout ce que je vais répondre et ultra-personnel et je pense que c'est important. C'est du cas par cas.
Personellement, j'ai directement averti professeur principale de mon état de santé qui a expliqué à tous les autres enseignants. Ceux qui m'a permis d'éviter de devoir tout raconter a tout le monde. Mon médecin a fait une petite lettre pour elle aussi afin de lui expliquer que c etait diagnostiqué et d expliquer les effets secondaires de ma medication. Donc le fait que ma professeur joue son role parfaitement en prenant contact avec les autres enseignants et qu ils soient tous a l'écoute de ma problématique c est qqch qui m'a enormement touché vraiment. Plus personne m'a jamais posé de question après. J'étais absent c était bon. Je delirais dans un examen et j ecrivais n importe quoi on refixait une date sans en discuter plus. Bref j etais un élève normal qui tapait des siestes et qui etait sur Neptune de temps en temps quand il partait pas loin du lycee une heure ou deux avant de revenir. Juste ça c etait tellement bien. Malgré mon problème, je me sentais pas comme un paria et c est ca le plus beau pour moi. Perso, j'ai rien eu besoin de plus. J'estime qu'ils ont été parfaits.

Comment répérer...? Je sais pas je peux pas vraiment t'aider. Si on vient pas te dire cest dur et c est tout le problème de ce genre de troubles. C'est pour ca que les gens disent :"mais il a l air d aller bien jean philippe pourquoi il vient pas au boulot". Si t'as un élève qui a une chute de performance, pose toi des questions. Cest sois la weed sois un problème plus grave.